L’association Effinergie, créée en 2006, propose des labels reconnus afin de générer des bâtiments confortables et performants d’un point de vue énergétique.
En 2007, Effinergie a lancé un premier label BBC (Bâtiment Basse Consommation) attribué au bâti neuf visant une consommation d’énergie primaire de 50 kWhep/m²/an. Deux ans plus tard, son label BBC rénovation concernait l’ancien en ciblant 80 kWhep/m²/an.
La Réglementation Thermique (communément appelée RT) 2012 reprend les objectifs de consommation requis par le label BBC Effinergie pour les logements neufs. Pour Jean-Jacques Queyranne, président de l’association et de la région Rhône-Alpes, la nouvelle labellisation vise à “aller plus loin dans la généralisation de la démarche en matière d’efficacité énergétique”.
Ainsi, le nouveau label Effinergie + propose de baisser de 20 % les consommations d’énergie maximales liées aux usages réglementaires du bâtiment (chauffage, eau chaude, éclairage…) par rapport à la RT 2012. Cela permettrait ainsi de passer de 50 à 40 kWhep/m²/an pour les logements, avec une étape à 45 jusqu’en 2014.
Évaluer l’ensemble des consommation d’énergie
Mais la nouveauté ne s’arrête pas là : le label Effinergie + souhaite aussi optimiser l’ensemble des consommations d’énergies internes en mobilisant les occupants, notamment par une évaluation des consommations électriques liées aux équipements électroménagers, audiovisuels et informatiques. Des compteurs de consommations pour les prises de courant devront également être mis en place.
Les mesures des débits de ventilation et de perméabilité des réseaux sont aussi obligatoires afin de garantir une bonne qualité de l’air intérieur. Le pourcentage de la consommation couverte par la production locale d’énergie renouvelable doit être aussi affiché.
Le label vise ainsi à élargir le périmètre de l’information sur les consommations d’énergie des usages non réglementés aujourd’hui comme la ventilation, a indiqué M. Queyranne.
L’association entend aller encore plus loin afin de favoriser l’émergence de futurs bâtiments à énergie positive (BEPOS) ou bioclimatiques. Une expérimentation pilote tenant compte de la typologie du bâtiment, de la zone climatique et de la densité urbaine est actuellement en cours.